mardi 8 mars 2016

L'Homme idéal existe. Il est Québécois.


Titre : L'Homme idéal existe.Il est Québécois
Auteur : Diane Ducret
Éditeur : Albin Michel

« Comment une intello de la capitale se retrouve-t-elle sur le parking d’un supermarché entouré de neige à chercher un char, avec un homme taciturne derrière elle ? Parce qu’elle a eu LA révélation, celle que toutes les femmes espèrent : sous une chemise à carreaux faussement élimée, elle a découvert le graal, l’homme idéal. Sauf qu’il ne se trouve pas sur les boulevards de Paris, il est québécois… Et ça complique un peu les choses. »


Résumé :
Bonne nouvelle : l’homme idéal existe !
Il ne parle pas : il jase. Il n’embrasse pas : il frenche.
Il ne se déshabille pas : il se criss à poèlle.
Vous l’aurez deviné : il est Québécois.

Mon avis :

Pour commencer, je dois dire que j'ai commencé cette lecture avec désapprobation : pour moi, l'homme idéal est forcément irlandais. Et du 18ème siècle, mais ne compliquons pas les choses avec la manière dont Outlander m'a fait changer d'avis sur le kilt.

Je m'égare, tout ça pour dire que comme l'héroïne, pour moi le Québec c'est une lointaine idée stéréotypée au même titre que la Laponie : pas un endroit pour trouver l'homme idéal. C'est bien là toute la force et l'intérêt du livre, nous faire voir l'homme parfait à travers l'image clichée du québécois.

Cette héroïne justement n'est pas originale pour un sou, une sorte de Bridget Jones passe partout que l'on retrouve dans de nombreux livres, mais est proche de la femme normale avec ses préoccupations quotidiennes, qui permet aux lectrices de s'identifier rapidement. Pas un choix ambitieux donc, mais cohérent quant au sujet du livre et au public visé. Le seul bémol est peut être là relative froideur et le relatif détachement dont fait parfois preuve cette héroïne, et qui tend parfois à la rendre antipathique.

Le format quant à lui est particulièrement astucieux : des extraits stratégiques de scènes cocasses qui donne l'impression d'être en train de regarder une sorte de télé-réalité littéraire. Cet aspect rend le livre original, facile à lire et drôle.

Les confusions de langue sont aussi omniprésentes dans le récit, ce qui est divertissant, mais peut vite devenir un peu répétitif et ennuyant.

Le personnage de Gabriel pour finir m'a laissée dubitative; il semble presque en carton et est "idéal" à l'excès, totalisant les critères de perfection qui finissent par le rendre horripilant et donnent envie de le secouer pour le faire sembler plus humain.


En conclusion, bien que cette lecture ait été divertissante, c'est loin d'être un coup de coeur et je suis restée sur ma faim.

Ma note :♥♥♥

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