The 100, de Kass Morgan

Titre : Les 100
Auteur : Kass Morgan
Éditeur : Robert Laffon
Collection : R

" Clarke se sent fondre dans ses bras et s'abandonne tout entière au baiser.

Un baiser qui a un goût de joie, et la joie a meilleure goût sur Terre. "

Résumé :

Depuis des siècles, plus personnes n'a posé le pied sur Terre. Le compte à rebours a commencé...

2:48... 2:47... 2:46...

Ils sont 100, tous mineurs, tous accusés de crimes passibles de la peine de mort.

1:32... 1:31... 1:30...

après des centaines d'années d'exile dans l'espace, le Conseil leur accorde une seconde chance qu'ils n'ont pas le droit de refuser : retourner sur Terre.

0:45... 0:44... 0:43...

Seulement là-bas, l'atmosphère est potentiellement radioactive et à peine débarqués les 100 risquent de mourir.

0.03... 0:02... 0:01...

Amours, haines, secrets enfouis et trahisons.

Comment se racheter une conduite quand on n'a plus que quelques heures à vivre ?


Mon avis :

Étant une fan de la série, j'ai reçu ce livre en cadeau de Noël en 2014. J'ai tout de suite dévoré et le livre et ... j'ai été très déçue! En effet, en plein visionnage de la série, j'ai commis l'erreur d'entamer ma lecture avec l'idée de la série à l'esprit. Mais après une seconde lecture trois mois plus tard, l'esprit claire, je suis revenue sur ma première impression, et c'est cet avis objectif que je vous livre maintenant :

En premier lieu, le style d'écriture peut déstabiliser. En effet, ce fut ma première déception, car ce style m'est apparu bien insipide face aux dialogues épiques de la série. Mais en oubliant la série, ce style apparaît comme tout à fait légitime. Ainsi, les expressions déstabilisantes comme "c'est une super nova ce type" ou "Depuis quand notre docteur qui déchire grave s’est-elle transformée en flippette ?" aide grandement à voir ces 100 comme ils sont vraiment en dessous de cette rage de vivre, de simples adolescents.

Cette dernière phrase de Bellamy illustre bien une autre de mes critiques premières balayées à la seconde lecture. À ceux qui regardent la série, vous serez sans doute surpris d'imaginer Bellamy, le froid et distant héros du début, prononcer ces mots à Clarke une semaine après leur arrivée. J'ai ainsi commis l'erreur de comparer les personnages de la série et ceux du livre, provocant une autre déception lors de ma première lecture. Mais lors de ma seconde lecture, en me détachant de l'image des personnages de la série, j'ai pu apprécier pleinement les personnages du livre pour ce qu'ils sont vraiment.

L'univers de ce livre est complet ce qui permet d'apprécier encore plus cette dystopie. En effet, on a une alternance des points de vues avec différents personnages sur Terre, mais aussi un personnage resté sur l'Arche. De plus, on découvre des détails passés à la trappe dans la série alors qu'ils constituent pour moi le point central du livre, comme l'existence de bloc séparé selon les castes sur l'Arche avec Phoenix, le bloc réservé aux hautes familles et dirigeants de la "bourgeoisie" et Walden, le bloc populaire des travailleurs manuels. Ce classement social est une nuance que j'ai vraiment apprécié, surtout en considérant le fait qu'une comparaison est élaborée durant tout le livre par le biais d'une histoire d'amour entre une fille de Phoenix et un homme de Walden.

Ce monde sombre a éte élaboré consciencieusement avec l'expression de lois spéciales particulièrement injustes, comme celle qui condamne à l'Isolement puis à la mort toute mineur tombant enceinte ainsi que le père; toute personne ayant plus d'un enfant est aussi condamné à mort.


En conclusion, ce livre est passionnant si on prend la peine de se détacher de la série.




Ma note : ♥♥♥♥♥